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Bienvenue sur le site : « Une autre Marseillaise pour la France ».
La marseillaise reste LE symbole de la France. Sans doute un des plus chers à de nombreux Français qui comme moi restent attachés à la république.
Cependant combien d’entre eux connaissent sa terrible histoire pendant la terreur révolutionnaire de fin juillet 1792 à fin juillet 1794 et le détournement progressif du sens des paroles : « qu’un sang impur abreuve nos sillons ».
Les meneurs révolutionnaires (qui s’auto-proclament « les purs ») vont intégrer dans leur langage quotidien, dans leurs discours et leurs décisions parfois fanatiques, ces mots terribles répandus en quelques semaines partout en France à partir de juin 1792…
A partir de cette date « le chant de guerre pour l’armée du Rhin » devient « la Marseillaise » et ne va plus seulement s’opposer aux monarchies européennes mais accompagnera progressivement une autre tyrannie, celle des « purs », qui veulent « régénérer la France à leur manière » (voir onglet « histoire » de ce site). L’ardeur sanguinaire de ce chant guerrier va se déplacer, changer de camp. « Le sang impur » va désigner celui des citoyens suspects : ceux lassés du désordre et des guerres, les indécis, les individus opposés aux exécutions expéditives avec des parodies de jugement, les partisans d’une monarchie constitutionnelle (entendez plus de la moitié des Français dont Rouget de Lisle et son ami Frédéric de Dietrich, premier maire de Strasbourg !), ceux restés fidèles à leurs curés, leur religion (appelée désormais la « superstition »), enfin les rétifs ou déclarés comme tels aux idées révolutionnaires… Les vrais opposants riches et actifs vont rapidement émigrer et leurs biens vendus au profit de l’organisation révolutionnaire.

Quand on plonge dans les traces incroyablement sanglantes de la terreur révolutionnaire grâce aux archives nationales, départementales, municipales, privées, à la multitude d’ouvrages sur ce sujet, et devant tant de témoignages précis sur la nature des crimes et des moyens employés, comment ne pas marquer un temps d’arrêt, de stupeur et d’effroi. Comment ne pas être réservé vis à vis des paroles de la marseillaise, transformées en mythe un peu avant le milieu du 19° siècle par Lamartine, le peintre Pils, le sculpteur Rude, Alexandre Dumas, pour ne citer que les plus connus…Sans parler « des éminents historiens », héritiers de la pensée Jacobine qui n’ont pas fait preuve de la meilleure objectivité dans les synthèses de leurs d’ouvrages qui font encore référence aujourd’hui.
A partir de là, les peintres, sculpteurs, romanciers, écrivains… s’affranchissant de l’exactitude de la réalité historique, vont créer un emblème cocardier et patriotique sans doute un peu spécieux et simpliste, mais très efficace et prêt à ressortir de sa boite, pour toutes les révoltes et les guerres à venir de la seconde partie du 19° et du 20° siècle. Le génial Hector Berlioz couronnera la musique d’une exceptionnelle harmonie. Tant et si bien qu’une grande partie des Français aujourd’hui encore reste viscéralement attachée à ce mythe sanglant sans deviner ce qui se cache sous ces mots terribles.

La mélodie de la Marseillaise (dont le véritable compositeur reste encore un mystère), se distingue de tous les autres hymnes par sa vivacité entraînante, sa musicalité complexe voir subtile.
Alors, surtout gardons-là…coq rafraichi

Mais VOICI D’AUTRES PAROLES puisées à la même source que Rouget de Lisle : l’affiche du club Jacobin des amis de la constitution qui aurait été apposée sur les murs de Strasbourg fin Avril 1792…
Désormais aucun sang impur n’abreuvera nos sillons…
Vous en comprendrez les raisons avec l’onglet « histoire » de ce site. Mais l’unique couplet proposé ici n’a pas oublié le message implicite : rester en éveil contre toutes les formes de tyrannie. Et L’idéal de Liberté, très présent dans l’adresse originelle aux Strasbourgeois, est particulièrement remis en valeur.

Rouget de Lisle a reconnu avoir été dépassé par l’utilisation de ses paroles, initialement écrites dans un contexte précis, pour galvaniser les soldats aux frontières en avril 1792. En aucun cas ces mots ne devaient servir de toile de fond à l’égorgement de Français entre eux : du plus grand au plus humble, à cet immense gâchis. (voir l’onglet « histoire » de ce site et dans le blog, le courrier aux archives de Dietrich).

A l’automne de sa vie, arrivant un jour chez des amis tout essoufflé alors qu’il venait d’assister à des manifestations plutôt agitées, il s’est laissé dire : « ça va mal… Ils chantent la Marseillaise » !

 

Naissance de la fraternité (recadré) 1791-1795