Archives de catégorie : Actualités

Actualités du site, de l’autre Marseillaise et, plus généralement, réactions à l’actualité.

Merci Hubert Reeves : ajoutons d’autres paroles à la Marseillaise

De temps en temps des rayons de soleil percent les nuages et me réchauffent sur le chemin de cette longue marche. C’est tellement rare et ça fait du bien (voir l’onglet « Histoire » de ce site).
Je relaye volontiers cet article de Hubert Reeves paru dans « Le Point » (ci-dessous avec un lien). Merci Hubert Reeves de nous permettre de rêver à un autre monde, plus humaniste, la tête dans les étoiles.
Merci d’offrir votre immense charisme, comme un bouclier, à ceux qui font progresser la part de l’humain dans l’homme. Au lendemain de cette journée historique, vous n’étiez pas obligé de vous engager sur les paroles de la Marseillaise. Votre courage égale votre sagesse.
Merci.

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Charlie-Hebdo : pour que vive le soleil de la Liberté et de la Fraternité

Antonio M. m’adresse de Madrid toute sa solidarité devant l’assassinat des dessinateurs du journal satirique « Charlie-Hebdo ».
Voici un Mail particulièrement touchant quand on connaît sa terrible histoire. Ses parents, très opposés à Franco sans être pour autant communistes, à la fin de la guerre civile ont traversé les Pyrénées et sont venus à pieds jusqu’à Paris. Mais là, sans maîtrise de la langue, le travail est difficile et disputé. Il faut survivre… Invitée par un oncle, la famille part et s’installe à Cuba, pays présenté alors comme un nouvel éden. Mais la révolution cubaine éclate, Fidèle Castro prend le pouvoir et ne le lâchera plus. Rapidement, l’oncle et les parents d’Antonio qui avaient créé une petite entreprise, deviennent suspects et progressivement persécutés comme des dizaines de milliers de cubains. Au comble du désespoir, ils vont réussir à mettre Antonio qui n’a pas 13 ans dans un avion pour Madrid : « sauve-toi ». Ce jeune garçon se retrouve un soir seul dans l’aéroport Espagnol à errer, puis dans la ville elle-même. Au bout de trois jours c’est un curé qui le repère, lui viendra en aide…

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Lettre du front 1914 - 1918

Centenaire 1914/1918 : les fosses communes de la mémoire

A Louis Jules Élie Ménager sergent au 89 ème régiment d’infanterie.

Le 23 novembre 2014 j’irai en Argonne comme chaque année, déposer quelques fleurs au milieu du champ de bataille de la Haute Chevauchée près du village de « Lachalade », approximativement à l’endroit où tu reposes, le long du chemin de Courtes-Chausses…
Toi mon jeune grand-père de 28 ans, tué sur le coup ce 23 novembre 1914 alors que tu apportais une couverture à ton unique frère, blessé (mortellement lui aussi) en première ligne. Toi dont le corps enterré à la hâte avec dix sept autres de tes camarades du 89 ème RI dès le lendemain, ne sera jamais retrouvé.
Ton fils est né de la terrible nouvelle : 13 jours plus tard…
A regarder mon père chercher les traces de son père toute sa vie, j’ai compris que les paroles sanglantes et inutiles de la Marseillaise n’empêcheraient pas nos poilus de tomber dans l’oubli. Il restera l’Amour, la force de nos pensées pour garder leur mémoire et parler à leurs âmes. Sans doute sommes-nous la dernière génération tournée encore un peu vers eux. Combien d’ardents défenseurs de ce chant, portent vraiment la mémoire, le souvenir de leurs souffrances, de leurs vies brisées.
Passées les actuelles commémorations de circonstance reviendra le silence et l’oubli dans ce vallon perdu d’Argonne, aujourd’hui recouvert d’arbres, pour moi devenu sacré.
Grand-père, dans un acte dérisoire, j’ai fait graver ton nom sur une pierre de l’ossuaire de Douaumont, (en rentrant à gauche, tout au fond, en haut…) toi qui oublié de tous, ne l’avais jamais eu nulle part…

Pierre Ménager
(le sang de la Marseillaise)

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Réponse à Edgar Morin sur « l’universelle Marseillaise »

Edgar Morin, sociologue, philosophe, directeur de recherche émérite au CNRS, etc… a fait paraître un article dans le Journal « le Monde » du 18 & 19 mai 2014 (p.16) réagissant ainsi aux propos tenus le 13 mai 2014 par l’acteur Lambert Wilson sur RTL : « Je suis extrêmement énervé que personne ne dise qu’il est temps de changer les paroles de la Marseillaise qui sont d’un autre temps. Ces paroles sont épouvantables, sanguinaires, d’un autre temps, racistes et xénophobes même si la musique est fantastique »…(sic).
Cette réaction de Lambert Wilson faisait écho à une agitation médiatique récente car Christiane Taubira, Ministre de la Justice, n’avait pas chanté la Marseillaise lors d’une commémoration relative à  l’esclavage quelques jours plus tôt à Paris. Un orchestre jouait à coté d’elle, et une cantatrice interprétait l’hymne. Dans un tel contexte Madame Taubira est restée recueillie, en situation « d’écoute » dit-elle. Sincère ou non, cette position peut s’entendre. Dans cette France éternellement divisée, tous les prétextes sont bons pour déclencher « la curée ».
Voici le corps de L’article d’Edgar Morin intitulé « l’universelle Marseillaise » suivi de ma réponse envoyée sans illusion au journal « le Monde » :

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Le concept de race à l’aube de la révision constitutionnelle

L’expression « qu’un sang impur abreuve nos sillons » de notre hymne, (question développée dans l’onglet « HISTOIRE » de ce site) apparaît infiniment plus dangereuse que de la suppression du mot « race » de notre constitution comme cela a été annoncé dans le cadre d’une prochaine révision de la constitution. Le racisme ne disparaîtra pas en supprimant le mot « race » de la constitution ; Comme le chômage ne disparaîtrait point hélas en supprimant le mot de notre langage. A l’époque où le mot « race » fut choisi pour rédiger la constitution, il signifiait : les gens d’une même famille, par extension, d’une même région (voir encore l’onglet « HISTOIRE »…).

L’explication qui suit suffirait largement :

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2009 : la Marseillaise sous les sifflets

Les sifflets humiliants sur notre hymne se sont tus mais résonnent encore dans nos mémoires (2001, 2005, 2007, 2008…). Laissons cela et adressons pour cette année 2009, un salut fraternel aux femmes et aux hommes qui aiment ce pays et en acceptent l’héritage qu’il soit glorieux ou douloureux.

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