Depuis mai 2014, je retrouve régulièrement le même « article » dans les pages des réseaux sociaux ou sur des sites dédiés à la gloire des paroles de notre hymne national sous des pseudonymes différents. Ce type de publication génère des commentaires souvent incendiaires et méprisants à l’égard de tous ceux qui comme moi ne partagent pas l’enthousiasme général pour les mots violents de ce chant de guerre.
Mais là, trop c’est trop : une « amie » facebook’ienne vient à son tour de « partager » un texte que je connaissais déjà, et donc de le promouvoir sur sa page. En voici quelques extraits suivis de mon « commentaire » :
Archives de catégorie : Réponses
La Marseillaise : paroles de la Fraternité ?
Un nouveau mail de l’historien Bernard Richard m’est parvenu. Je vous le livre tel qu’il a été écrit, suivi de ma réponse…
Pierre Ménager répond à l’historien Bernard Richard sur « le sang impur de la Marseillaise »
Dans son livre « Les emblèmes de la république » (page 217) l’historien Bernard Richard écrit : « la Marseillaise n’attaque pas les étrangers mais les seuls ennemis de la liberté, que ceux-ci soient des Français ou des étrangers ».
Voici une tournure de style brillante en apparence mais qui justifie de tous les crimes révolutionnaires. Robespierre disait exactement la même chose. Maintenant allez consulter sur internet la liste nominative des guillotinés sous la terreur révolutionnaire, vous découvrirez parfois le motif futile de leur mise à mort… ainsi ces carmélites de Compiègne, au motif qu’elles persistaient à célébrer la messe secrètement, furent guillotinées sur l’actuelle place de la nation à Paris le 17 juillet 1794 vers 19 heures ; ou près de Lille, ces deux jeunes sœurs de 17 et 20 ans qui jouaient du clavecin fenêtre ouverte par une belle journée ensoleillée et qui furent décrétées immédiatement d’arrestation puis guillotinées deux jours plus tard (on ne fait pas de la musique quand les Français viennent de perdre une bataille à coté d’ici leur a-t-il été signifié). Les enfants Vendéens ont payé un lourd tribu à la répression : étaient-ils « des ennemis de la Liberté » ? Pourtant la Marseillaise était le chant de leurs tortionnaires.
Non, « le sang impur » de la Marseillaise ne désignait pas dans son contexte originel « les seuls ennemis de la liberté » mais les émigrés français et les soldats de la coalition étrangère à qui la France avait déclarée la guerre le 20 avril 1792 : ce n’est pas la même chose !
(lire l’onglet « Histoire » de ce site)
Voici maintenant le mail (tel qu’il nous est parvenu) de l’historien Bernard Richard envoyé à ce blog (le 10 juin 2014), suivi de la réponse de Pierre Ménager.
La haine et la Fraternité
Bonjour Adrien,
Personne ne nous oblige à changer quoi que ce soit. Mais sous un même toit (ou si vous préférez dans un même projet de société), il ne peut y avoir une place commune pour la haine et la fraternité…
Nos ancêtres et l’oubli
« Ne risquons-nous pas d’oublier notre passé en modifiant les paroles de La Marseillaise ? » m’écrit Romain sur l’onglet « contact » du site.
Voici ma réponse:
Pas question de refaire le passé
Clément me reprochait de refaire l’histoire en réécrivant de nouvelles paroles pour la Marseillaise.
Cependant s’il s’agit de l’histoire écrite par Jules Michelet (qui s’écarte souvent de la réalité historique…) alors pourquoi pas !
voir ci-dessous :
Insultes aux ancêtres
Un internaute me reprochait d’offenser nos ancêtres en modifiant les paroles écrites par Rouget de Lisle. Il m’en faisait la remarque en termes assez vifs et crus.
Ajuster les mots à nos valeurs
Après un échange un peu rugueux, Un internaute revient vers moi et s’interroge finalement quant à la nécessité d’adapter les mots aux valeurs portées par notre démocratie.
Je lui réponds :
Respect du texte original
Un internaute m’interrogeait il y a quelques années sur le respect du texte original.
C’était le Maire de la ville natale de Rouget de Lisle ! Président de l’association des maires de France. Voici ma réponse :
Pas le vouloir : le valoir
Depuis des années, Je reçois régulièrement des encouragements. Parfois aussi des insultes, menaces, et grossièretés… Je réponds toujours poliment. Prêt à tout entendre, j’accepte la contradiction dès l’instant où elle respecte les règles élémentaires de la courtoisie. Par principe, Je ne mets jamais en ligne les mails ou courriers qui me sont adressés mais uniquement mes réponses qui je crois sont suffisamment explicites.
Marvin m’avait « écrit » via la page facebook : « une autre Marseillaise pour la France ». D’où cette courte réponse :